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Photo du rédacteurPRADELLE K

Notre histoire constitue notre identité : en l'acceptant, nous devenons adultes.

Dernière mise à jour : 1 juin 2020

Nous sommes tous le fruit d'une histoire. Ce peut-être une histoire classique : le modèle papa, maman, enfant. Mais il y a bien d'autres histoires plus ou moins faciles à assumer.

Or, le plus important pour se sentir appartenir à une "famille", c'est ce qui nous a été transmis de notre histoire, comment elle nous a été racontée et comment elle a été assumée (ou pas) par le ou les parents.

Notre famille (même solo) c'est comme les racines d"un arbre. Elle est l'élément qui a déterminé en partie notre développement.

La gommer de notre mémoire ne suffirait pas à supprimer l'influence qu'elle a eu sur notre développement.


Un enfant en famille d'accueil par exemple, doit pouvoir se situer par rapport à sa famille biologique, d'adoption, de placement, de foyer.

Il doit avoir accès à son histoire pour pouvoir l'intégrer comme une partie de lui et faire avec.


Un enfant né de la PMA, par donneur anonyme doit pouvoir entendre de sa maman, qu'elle a fait ce choix-là pour certaines raisons et qu'il est un enfant aimé. Son papa est une personne qui a souhaité aider les femmes à avoir un enfant. Il est là, quelque part, pour l'aider à se construire et s'épanouir, parce que la vie est plus forte que tout. Mais il faut des MOTS pour que cela soit accepté.


Un enfant adopté a droit aussi à son récit de vie : il arrive dans un foyer qu'il ne connait pas et on lui demande d'aimer ceux qui l'accueillent alors qu'il a subi des troubles d'attachement (liés à l'abandon). Comment peut-il concilier cette vie qu'on lui propose, sans avoir digérer le début de son histoire douloureuse ?

Les adoptants, eux, ont un rôle difficile : accueillir un enfant tant espéré et l'adopter, c'est dire se montrer aimants envers un enfant, sur lequel ils ont projeté beaucoup de choses et qui a pour fonction bien souvent, de réparer des blessures qui ne le concernent pas.

En thérapie, nous travaillons sur l'histoire du patient, de sa famille originelle, ses origines et sa famille d'adoption pour démêler les sentiments ambivalents. Il s'agit de retrouver une stabilité "émotionnelle" par rapport à une histoire à "digérer" et à "accepter".


Un adulte est un comme un arbre. Sans racines pour l'irriguer, il s'en trouvera fragilisé.


En revenant sur les manques, l'insécurité dans laquelle nous avons pu grandir, nous digérons en quelque sorte ces données, les acceptons et pouvons enfin nous tourner vers ce que nous voulons devenir, libérés d'un passé plus ou moins douloureux qui n'empêche plus d'entrevoir un bel avenir.








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